Démontage d'abord : Combien de locomotives pèse un cirrus ?

Démarré par Ouebmestre, 16 Octobre, 2021, 23:27:03

« précédent - suivant »

Ouebmestre

Démontage d'abord : Combien de locomotives pèse un cirrus ?
Nous verrons l'intox ensuite


https://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/combien-de-locomotives-pese-un-205739

Mais comment peut-on être cirrus, voire cirrostratus ?

Dans un premier temps on va se contenter de l'atmosphère-type :
15°C au niveau de la mer, et un gradient thermique de – 6,5°C par kilomètre, jusqu'à la tropopause-type de -56,5°C à 11 000 m. La température-type est donc de -40,25°C à 8 500 m. A cette température, il est encore, et de justesse, nécessaire d'un germe pour obtenir une précipitation en glace d'une vapeur sursaturante.
A cette altitude, la pression-type est alors de 332 hPa par interpolation tabulaire linéaire.
Plus précisément 33 113 Pa par la formule :
Cette dernière valeur, 331 hPa, est plus correcte en raison de la concavité de la courbe de pression selon l'altitude, que l'interpolation linéaire négligeait.
Tandis que la pression de la vapeur saturante par rapport à la phase glace est de 12,490 Pa à -40,25°C.
Quelle est la valeur en eau, en g/m³, de la vapeur saturante à cette altitude, en atmosphère-type ?
Que devient le volume molaire de la vapeur d'eau à cette température et cette pression ?
= 155 039 litres/mol = 155 m³/mol.
Or une mole d'eau pèse 18,0153 g,
D'où valeur en eau de cette vapeur saturante à 8 500 m : 18,0153 g/mol / 155 m3/mol = 0,116 g/m³.
Recoupement avec les valeurs en eau condensée d'un cirrus : mettons que 5 % de sursaturation se soit condensé, soit 5,8 mg/m³.
Évaluons à présent la section d'une traînée de condensation devenue persistante (de celles qui excitent tant les complotistes maladifs) :
Un demi-degré de large fait 0,00873 radians. Vu à la distance de 10 km, cela fait une largeur de 873 m.
Ce qui est amplement plus large que l'envergure d'un Airbus A 320, que nous allons prendre pour un avion-type : 35,8 m.
L'épaisseur-type d'un cirrus étant de 300 m seulement, allons-nous limiter à 300 m l'épaisseur d'un tel cirrus ? Oui pour des raisons diplomatiques, mais bien peu raisonnable en fonction de ce que nous savons de la perturbation verticale par les vortex d'ailes, dont j'ai publié des exemples dans les annexes de révision du manuel.
Fixons donc la section du cirrus à 873 m * 459 m = 400 000 m².
Soit par longueur d'un mètre, 400 000 m³, de valeur en eau de vapeur saturante = 46,48 kg.
Or combien cet avion émet de vapeur d'eau, pour parcourir ce mètre ?
Assez difficile de découvrir les chiffres. Voici pour un moteur CFM : 14 g/kN/s, d'où pour la poussée maximale, de 130 kN : 1820 g/s.
Il faut donc trouver le chiffre de poussée en croisière. Compte tenu des exigences de sécurité au décollage puis en vol d'altitude en cas d'avalage d'oiseau par un des deux réacteurs, mettons que ce soit le tiers de la poussée maximale. Il reste 97,5 kN pour l'avion entier en altitude.
D'où consommation de kérosène = 1 213 g/s.
Cela à une vitesse de 829 km/h = 230 m/s, soit 5,28 g/m.
A recouper avec l'autonomie et l'emport de fuel :
6 000 km pour 30 000 litres, soit 5 l/km ou 4 kg/km ou 4 g/m.
Mon estimation par la poussée était donc pessimiste. On retient toutefois qu'il s'agit bien de 4 à 5 g de kérosène par mètre parcouru en altitude. Ce qui donne combien en eau produite ?
L'équation chimique de la réaction s'écrit :
2 C10H22 + 31 O2 → 20 CO2 + 22 H2O284 g kérosène → 396 g eau,D'où l'estimation, 4,5 g/m de kérosène font 6,27 g/m d'eau.
Soit 1,3 pour mille de la valeur en eau saturante de la section de l'éventuelle traînée de condensation persistante.
C'est en tout cas extrêmement peu, par rapport aux causes météorologiques de variations de la sous-saturation ou de la sursaturation. Présence d'un front chaud par exemple, qui en soulevant de l'air chaud sans germes, peut le mettre en sursaturation, qui serait restée plusieurs heures invisible sans les germes de condensation générés par un avion.
A présent, je vais comparer la masse d'un cirrus long de 15 km, sensiblement ce qu'on peut embrasser du regard depuis le sol, à des locomotives.
400 000 m2 * 15 km = 6 km³.
A raison de 5,8 mg/m³, cela fait un cirrus de 34 800 kg, 34,8 tonnes d'eau condensée en glace, très proche d'un Airbus A 320 entier à vide.
Non, ce n'est pas une grosse locomotive à vapeur (la 141 R pesait 116 tonnes, 191 tonnes avec son tender plein ; la 242 A1 pesait 148 tonnes en service), à peine un petit locotracteur à deux essieux tels que les Y 7100, ou l'antique 030 TA de manœuvre. C'est cela la haute altitude pour les nuages.
Sauf que l'avion sur ces 15 km, n'a brûlé que 4 à 5 g/m de kérosène, produisant environ 94 kg d'eau en tout.
Le cirrus ainsi évalué est 370 à 400 fois plus lourd que ce que l'avion a laissé derrière lui.
Remarquez, si vous préférez considérer qu'on embrasse du regard un cirrus persistant de 30 km, s'il est un peu plus loin et non plus à la verticale, cela fait une modeste locomotive diesel-électrique à tout faire, la 040 DE, rebaptisée depuis BB 63000, et ses successeurs encore en service, de 68 à 70 tonnes.
Comparons ces masses de nuage à celle de l'avion :
37 tonnes à vide, masse maxi au décollage (dépend de la température, de l'altitude, de la vitesse du vent, de la longueur de piste...) : 66 à 78 tonnes.
Or la bande de complotistes aussi paranoïaques et violents que nuls en physique de l'atmosphère prétend que ces cirrus, le jour où ils sont persistants, seraient « la preuve » d'épandages ultra-clandestins et malveillants, impliquant toute l'aviation civile. Ils n'ont jamais réussi à décider quel serait ce mode d'épandage éventuel, ni le mobile, ni la substance.

Ici, je n'ai pratiquement jamais de cirrus d'avion persistants : je n'ai pas les conditions atmosphériques requises, c'est à dire de l'air en sursaturation à l'altitude où passent les jets.

En revanche on sait très bien le mobile de la C.I.A. quand elle alimente et dirige discrètement le délire des complotistes les plus niaiseux :
D'un ironiste :
Vous êtes bête avec vos nuages de trente-cinq tonnes... Qui ici a déjà vu un trente-cinq-tonnes flotter en l'air ? Passez votre permis PL et on en recause.

On reprend à la base.

https://livre.fnac.com/a6663210/Jean-Pierre-Chalon-Combien-pese-un-nuage

Un cumulus humilis de beau temps.
Valeur en eau condensée : 0,25 à 0,3 g/m3.
Un kilomètre de côté, 300 m de haut ==> 75 tonnes.

Un cucon (cumulus congestus) : 0,5 g/m3, 2 km de côté, 5 km de haut : 9 000 tonnes.
Soit 47 locomotives 141 R avec le tender plein.

Un cunimb : 1,5 g/m3 voire le double.
3 km de côté, 8 km de haut ==> 108 000 tonnes d'eau condensée.
Un beau grand minéralier, voire un pétrolier.


L'ironiste à nouveau :
Encore un effort et vous nous raconterez que l'air pèse cinq millions de milliards de tonnes. Attention hein ! Nous sommes sur le site de la science citoyenne !


Affirmatif : 5,1480 × 1018 kg

Il reste que la masse d'un cirrus est constitué de glace, et pas de poudre de Perlimpimpin.
Et seule la sursaturation de l'air ambiant peut fournir cette masse.
Par km de cirrus persistant derrière une traînée d'avion, le poids de la glace est environ le 1/15 de la masse de l'avion à vide ; et un moyen-courrier parcourt beaucoup plus que 15 km en altitude.

Et cette masse de cirrus durable représente toujours de l'ordre de 400 fois la masse de vapeur d'eau laissée par l'avion, qui dans tout les cas, condense dans l'air froid d'altitude.

Sauf que ça ne marche QUE dans une couche d'air sursaturée, qui attendait des germes pour cristalliser en glace l'excédent de vapeur.

Ah oui c'est vrai, ces niais là prennent la buée pour de la vapeur, et la vapeur pour de la buée... Infoutus d'avoir appris la différence.
 
A suivre.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité : il en aura besoin pour s'enfuir.

Ouebmestre

#1
La merveille par l'ignare crédule est à
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-arme-climatique-la-manipulation-204702

Ouvrez les guillemets :

Citation de: Nicole CheverneyL'ARME CLIMATIQUE - La manipulation du climat par les militaires - VOLET N° 3   par Nicole Cheverney 
  lundi 28 mai 2018


Le temps des chemtrails ! Suite du volet n° 2.
La plupart du temps, les avions en vol dégagent une « petite traînée blanche » communément appelée « traînée de condensation », ou « contrail » en anglais. Cette traînée reste visible dans le ciel, 10 à trente secondes environ. Parfois plus, mais jamais des heures.
Or, depuis trente ans, un peu partout dans le monde, les gens constatent de nouvelles caractéristiques de ces traînées pour le moins surprenantes.
Ces nouvelles caractéristiques sont les suivantes :
1/ les traînées peuvent perdurer une journée entière, voire plus.
2/ Elle s'élargissent après leur émission et prennent un aspect , filandreux ou cotonneux ou duveteux.
3/ De véritables grilles sont créées dans le ciel. Question : pourquoi ces grilles, et à quoi servent-elles ?
4/ Les dimensions de ces traces aériennes peuvent aller jusqu'à des centaines de kilomètres, leur étalement sur 2,3, pays, parfois plus.
5/ Elles se forment à une altitude où les « traînées de condensation » ne pourraient être émises.
6/ Elles apparaissent au-dessus de zones où il n'y a aucun vol commercial.
7/ Dans ces zones, certains avions en émettent, d'autres non.
8/ Ces traînées peuvent totalement obstruer le ciel en très peu de temps, si elles sont nombreuses et se multiplient.
9/ On peut les observer sur des images satellites.
Les explications données à ces traînées chimiques :
Au vu de leur caractéristiques, les observateurs pensent qu'il s'agit de programmes d'épandages de substances dans l'atmosphère. Ces « Chemtrails », « traînées chimiques », ces « traces » visibles à l'œil nu dont il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas les voir, vu leur multiplication, vu leur apparition soudaines et récurrentes, multipliées, provoquent des interrogations légitimes. L'explication la plus probable, au vu de leur caractéristiques, de la part des observateurs dont bon nombre de scientifiques et de météorologues est la suivante : des « composés de produits chimiques, mais essentiellement des particules métalliques tels le baryum, aluminium, etc. avec répercussion sensible sur l'environnement et la santé publique. Plus lourdes que l'air, elles finissent par retomber et contaminer l'air, l'eau, les sols et les sous-sols par capillarité.
Devant ce phénomène, et malgré les interrogations, aucune explication officielle satisfaisante n'émane des pouvoirs publics ni civils ni militaires. Cependant devant la sophistication des moyens aériens mis en œuvre pour réaliser ces épandages, la déduction est la suivante : « seuls, les militaires semblent en mesure de réaliser de telles opérations d'autant plus que des épandages sont effectués dans les couloirs aériens qu'ils se sont réservés ».
Aucune explication n'étant apportée à la population sur les formations systématiques de telles densités nuageuses artificielles, les autorités sont régulièrement interpellées : (les gouvernement, la cour européenne, et les autorités militaires).
Une seule et même réponse parvient aux populations qui révèle en fait un « refus d'investigations de la part de ces mêmes autorités ».
« Il n'existe pas de chemtrails, rien que des « contrails ». Ce qui ne peut résister à l'analyse. Car ces explications, bien entendu ne satisfont personne. Malgré la somme de courriers, de demandes internationales auprès des pouvoirs publics, malgré les analyses effectuées des retombées des substances par des laboratoires indépendants, dont les résultats décèlent la présence de métaux lourds, baryum, aluminium, etc.
Il s'agit en fait, d'un raccourci commode, d'une pirouette dialectique, « pour balayer toute remise en cause de ces nouvelles méthodes de modification des conditions atmosphériques, qui, visuellement modifient le paysage familier que nous avons toujours connu, (villes et campagnes ), dans tous les pays, malgré l'essor des vols commerciaux ».
Enfin, pour « neutraliser » toute tentative de recherche des causes et de l'origine des effets inclus par ces « épandages », les « auteurs » qui qu'ils soient, se « protègent », en mettant en avant la trop fameuse accusation de « complotisme », ou de « théorie du complot », ou de « canular des chemtrails ». Ce qui a pour effet inverse de conforter toutes les personnes soucieuses du respect de l'Environnement et de nos écosystèmes menacés de réfuter la trop facile explication avancée des pouvoirs publics : la « théorie du complot » !
Devant la recrudescence des questions posés aux civils mais aussi aux militaires, aux USA, par exemple, en 2005, l'US Air Force a donc été amené à rédiger un rapport publié sous la référence AFD-051013-001, qui traite ainsi de la question des chemtrails :
Extraits : « La politique de l'Air Force est d'observer et de prévoir le temps. L'Air Force se concentre sur l'observation et la prévision du temps afin que les informations puissent être utilisées en appui des opérations militaires. L'Air Force ne procède à aucun programme ou expérimentation sur le climat et n'a aucun plan de la sorte pour le futur ».
Sauf que... le 17 juin 1996, « des militaires américains publient un rapport, qui, ainsi que l'exprime l'avertissement, n'engage qu'eux-mêmes et en aucune façon leur gouvernement, le ministère de la Défense ou les forces armées des États-Unis. La lecture de cette étude non classifiée est très instructive. Son titre : Weather as a Force Multiplier : Owning the Weather in 2025 »1... C'est bien de « propriété » du climat dont il est question.
Que dit cette étude non classifiée dont on peut trouver l'intégralité sur Internet ?
En 1957, le Comité Orville annonçait explicitement que la modification du climat était une arme au potentiel supérieur à la bombe atomique !
Extraits :
« Les technologies courantes qui arriveront à maturité dans les trente prochaines années offriront l'opportunité à ceux qui possèdent les ressources nécessaires de modifier les conditions climatiques avec les effets correspondants, au moins au niveau local. Les tendances démographiques, économiques et environnementales créeront une tension globale qui fournira l'élan nécessaire pour que des pays ou des groupes de pays transforment cette opportunité en capacité. Aux États-Unis, la modification du climat deviendra probablement une partie de la politique de sécurité nationale, avec, à la fois des applications nationales et internationales. En fonction de ces intérêts, notre gouvernement poursuivra cette politique à différents niveaux, par des actions unilatérales, la participation à une structure telle que l'Otan, une organisation internationale comme l'ONU, ou à une coalition. Partant du principe qu'en 2025 notre stratégie de sécurité nationale inclura la modification du temps, il s'ensuivra naturellement son utilisation dans notre stratégie de défense nationale. Outre les bénéfices significatifs qu'apporteront ces possibilités opérationnelles, une motivation supplémentaire à poursuivre ces recherches réside dans le fait de dissuader et contrer les adversaires potentiels. Dans cette étude, nous démontrons qu'une utilisation appropriée de la modification du temps peut offrir la domination du théâtre des opérations à un degré jamais imaginé. Dans le futur, ces opérations augmenteront la supériorité aérienne et spatiale, et fourniront de nouvelles options pour l'influence et la connaissance du champ d'intervention. La technologie est là, attendant que nous la fassions émerger : en 2025, nous pouvons posséder le temps ».
Dans cette étude, c'est le chapitre 4 qui devient de plus en plus intéressant.
En effet, intitulé « Concept of Operations », il aborde la question des techniques employées en soulignant que « le nombre de méthodes d'intervention est seulement limité par l'imagination », mais qu'à de rares exceptions près, elles impliquent d'injecter dans le processus météorologique de manière optimum, au bon endroit et au bon moment, soit de l'énergie, soit des produits chimiques ».
Il s'agit aussi d'adapter les techniques aux événements météorologiques : nuages et précipitations, intensité des tempêtes, climat, brouillard, et espace. « Mais, tandis que des efforts vers une modification du temps offensive seront certainement entrepris par les forces américaines avec une grande prudence et de l'effervescence, il est clair que nous ne pouvons permettre à un adversaire de posséder l'exclusivité de la modification du temps ».
Durant la guerre froide, les deux blocs Ouest- Est ont travaillé sur des armes stratégiques de haut niveau et le contrôle du climat a été ce multiplicateur de force requis des futures recherches.
URSS :
Bien entendu, les Soviétiques ne sont pas de reste. Ils perfectionnent, pendant la guerre froide, à leur tour des techniques de dispersion et de stimulation du brouillard, de stimulation de la grêle et de stimulation de la foudre. Une partie de cette technologique a pu être exportée, mais il en reste une autre partie au potentiel d'utilisation secrète.
A suivre...


  1« Le climat comme multiplicateur de force : posséder le climat en 2025 ». L'intégralité de cette étude se trouve sur Internet.

Fin de citation.
Les commentaires étaient caustiques et critiques, et elle en a effacé cent vingt en une nuit, et a banni les commentateurs critiques. Tel est le despotisme de ceux qui se contemplent dans le beau rôle : "Je suis de gauche, et si vous me contredisez, alors vous êtes d'extrême-droite !".
Donne un cheval à celui qui dit la vérité : il en aura besoin pour s'enfuir.

Ouebmestre

Il suffit d'une paire de jumelles pour démonter le bobard : les deux traînées de condensation partent des deux moteurs du jet civil. Pas des bouts d'ailes comme dans le récit d'Antoine de Saint-Exupéry, et pas non plus de la queue de l'appareil, comme le voudraient les enragés du mythe des "chemtrails".
Donne un cheval à celui qui dit la vérité : il en aura besoin pour s'enfuir.