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écrire aux sénateurs (avant jeudi 28)

Démarré par i38300, 23 Octobre, 2021, 11:05:28

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i38300

Les sénateurs vont voter jeudi 28/10/21 la loi sur le prolongement du passeport sanitaire (maintien du passeport sanitaire(n°4565) )
sur le site du Sénat , vous trouverez les adresses mail des sénateurs, pour l'Isère , ils sont 5 ,
je vous invite à leur écrire, l'un d'eux a déjà répondu à une amie.

Quand on sait que le pass ne sera pas requis pour les meeting politiques, il y a de quoi les mettre face aux très nombreuses incohérences du pass dans la vie quotidienne.


Cécile

Voici le retour de mail du sénateur Guillaume Gontard :



Madame, Monsieur,

Vous avez été nombreux à me contacter à propos des débats parlementaires autour de la prolongation du pass sanitaire et de l'état d'urgence sanitaire. Soyez certain que je mesure pleinement les nombreux problèmes qu'engendrent ces mesures et leur maintien dans la durée.

Le texte adopté jeudi 28 octobre par le Sénat, à 158 voix contre 106, modifie substantiellement la proposition du gouvernement, approuvée par l'Assemblée nationale. Il prévoit notamment que la prolongation du pass sanitaire soit ramenée au 28 février, au lieu du mois de juillet, et une territorialisation de ce dispositif, qui ne serait en vigueur que dans les départements ayant moins de 80% de vaccinés dans la population éligible et où une circulation active serait constatée. Il appartient désormais à la Commission mixte paritaire, réunissant des parlementaires des deux chambres, de trouver un compromis. Si cela n'est pas possible, l'Assemblée nationale aura le dernier mot.

Ces changements posent néanmoins deux problèmes : le risque d'un dispositif illisible pour nos concitoyens et le fait que l'obligation ou non de la troisième dose pour disposer d'un pass valide n'ait pas été abordée. Quoi qu'il en soit, le groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires, que j'ai l'honneur de présider, a voté contre ce texte, comme nous l'avions déjà fait en juillet dernier.

Alors que l'épreuve de la crise sanitaire appelait à la concorde, à l'union nationale et à la confiance, le gouvernement a instauré un système de contrôle culpabilisant et souvent incohérent. D'autre part, il crée une société à deux vitesses, un phénomène aggravé par le déremboursement des tests PCR dits "de confort", entré en vigueur le 15 octobre.

Par ailleurs, l'efficacité de cet outil dans la lutte contre l'épidémie est, selon l'avis du Conseil scientifique du 5 octobre dernier, "difficile à mettre en évidence". S'il nous faut rester vigilants, l'épidémie semble désormais être derrière nous, comme en témoignent les hospitalisations et décès, qui sont au plus bas. Le vaccin en est évidemment la cause, raison pour laquelle, si je partage l'opposition au pass sanitaire et au type de société qu'il met en place, je suis depuis le premier jour favorable à la vaccination la plus large possible, qui est à ce jour la meilleure solution médicale pour combattre le virus et retrouver une vie normale.

A l'inverse du gouvernement, j'ai défendu le choix de la confiance plutôt que de la contrainte pour parvenir à la vaccination de masse, ainsi que la levée des brevets sur les biens publics mondiaux que sont les vaccins. L'absence de politiques "d'aller-vers" et la stratégie erratique et brutale de la majorité ont malheureusement entravé ce travail de conviction. Le cas de l'Espagne, qui a réussi à vacciner la totalité des personnes âgées de plus de 80 ans, sans obligation ou pass sanitaire, illustre pourtant la réussite de ce pari de la confiance.

Au-delà de la prolongation du pass sanitaire, nous assistons à une dangereuse banalisation des états d'urgence, à la fois sécuritaire et sanitaire, même lorsque l'urgence n'est plus là. La pérennisation des régimes d'exception est un poison pour la démocratie : l'exécutif s'arroge des pouvoirs considérables, qu'il ne souhaite ensuite plus rendre au Parlement. De plus, ces mesures ne font que renforcer la défiance des citoyens envers le gouvernement et le Parlement. Ainsi, si l'état d'urgence pouvait se justifier au début de la pandémie, les vagues suivantes auraient dû être anticipées pour ne plus avoir à y recourir à nouveau. Le groupe écologiste du Sénat a donc voté contre chaque état d'urgence sanitaire depuis la rentrée dernière.

Enfin, alors que nos hôpitaux sont à bout de souffle, que selon certaines estimations un lit sur cinq n'est pas disponible et que les conditions de travail des soignants sont extrêmement préoccupantes, nous rappelons que des moyens financiers conséquents doivent être mis sur la table pour une politique de santé publique ambitieuse. Ainsi, à l'été dernier, nous nous sommes associés au référendum d'initiative partagée pour "l'accès universel à un service public hospitalier de qualité", porté par le collectif de soignants "Notre hôpital c'est vous", malheureusement rejeté par le Conseil Constitutionnel. Nous porterons à nouveau ces propositions lors de l'examen à venir du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale.

Soyez donc assuré, Madame, Monsieur, de mon entière détermination à me battre pour une vraie politique sanitaire, respectueuse des libertés publiques et du cadre démocratique.

Cordialement

Guillaume Gontard
Sénateur de l'Isère
Président du groupe Ecologistes - Solidarité et territoires
Vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Permanence parlementaire 
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